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Violences extrêmes : enquêter, secourir, juger. Syrie, Rwanda, République démocratique du Congo

Colloque

QUAND :
Les 20, 21 et 22 mars 2019

OÙ :
IEA de Paris - Hôtel de Lauzun
17 quai d’Anjou,
75004 Paris


Présentation :

Ce colloque a un double objectif.

Il s’agira, en premier lieu, d’étudier, dans des contextes de guerre, de génocide et de crimes de masse, les démarches adoptées tant par des chercheurs en sciences sociales que par des praticiens humanitaires et des défenseurs des droits de l’homme. Il est rare qu’ils se donnent pour but commun l’exploration des logiques qui ont gouverné et gouvernent leurs pratiques. Dans certaines situations, ces trois catégories d’acteurs interviennent simultanément et en fonction d’objectifs qui conduisent parfois à des coopérations, des rapprochements mais aussi à des affirmations d’hétérogénéité de leurs démarches. L’ambition de ce colloque est de prendre appui sur cette hétérogénéité tout en soulignant, au cas par cas, les apports des coopérations. À partir de leurs expériences en Syrie, au Rwanda, en République démocratique du Congo, ils traiteront de l’un ou plusieurs des thèmes suivants : les déterminants locaux des tueries de masse, les modalités des conduites de secours et leurs effets, les actions des agences multilatérales onusiennes, les activités de la justice pénale internationale et des institutions judiciaires nationales, les engagements des organisations de défense des droits humains.

En second lieu, il s’agira de réfléchir collectivement, sous la forme d’une table ronde, au défi croissant de la judiciarisation qui crée des contraintes et des dangers pour tous ceux, chercheurs, humanitaires et défenseurs des droits humains qui travaillent sur et dans les contextes de crimes de masse. Ainsi devrons-nous tenir compte d’une part que ce colloque se situe dans un contexte et une histoire où chercheurs et praticiens de l’humanitaire sont régulièrement sollicités dans des débats publics concernant les actes de violence dont ils ont été témoins ou sur lesquels ils ont enquêté. Et d’autre part, il arrive aussi qu’ils soient appelés, voire contraints par les appareils judiciaires à déposer. La possibilité d’accéder à leurs sources, à leurs informateurs, à leurs témoignages crée des situations de conflit juridique quand ils revendiquent la légitimité du secret dans lequel ils considèrent devoir se tenir, en particulier pour ne pas mettre en danger des témoins et des membres du personnel humanitaire.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE

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