Séminaire organisé par Hervé Pennec (CNRS/IMAF), Cécile Van den Avenne (EHESS/IMAF), Céline Lesourd (CNRS/CNE), Charles Grémont (IRD/LPED).

Année universitaire : 2022 / 2023
Périodicité : un mercredi par mois, de 15h à 18h
Localisation : Campus St Charles, salle de réunion LPED, 2 place Victor-Hugo 13003 Marseille
Calendrier : Les 4 janvier, 1er février, 8 mars, 12 avril, 10 mai, et 7 juin 2023.

ATTENTION : l’accès au site Saint Charles est devenu compliqué (portail avec badge) : si vous n’avez pas de carte d’accès AMU, pensez à donner vos noms à Charles Grémont (charles.gremont@gmail.com) qui se chargera de déposer la liste des participants à l’entrée

Plan d’accès

Présentation :

Le principe du séminaire est de faire intervenir deux chercheur.es pour présenter leurs méthodes d’enquêtes, de terrain, d’écriture(s). Il est question ainsi de revenir sur les conditions de production des savoirs, à partir de retours d’expérience très concrètes qui mettent en lumière, à chaque étape, les « échafaudages » du travail de recherche. Il est par ricochet proposé de montrer comment les concepts produits par nos études sur les mondes africains et les diasporas s’actualisent en fonction des reconfigurations des sociétés, comment les méthodologies doivent s’adapter en fonction des terrains et comment le fait de renouveler les approches contribue à d’autres intelligibilités. Le séminaire s’appuie sur des recherches passées, récentes ou en cours, et offre une opportunité à la réflexivité en parlant d’itinéraires personnels – parcours longs ou façon zoom(s) –, en n’omettant pas les difficultés, les pièges, les culs-de-sac mais aussi la patiente articulation de l’ouvrage ou les surgissantes « trouvailles » auxquels les chercheur·es sont confrontés. Revenir de façon réflexive sur ces adaptations permanentes, aux terrains, aux méthodes, aux pratiques, offre au-delà un regard sur le renouvellement des approches et contribue à d’autres intelligibilités des situations africaines dans le temps et dans l’espace. À chaque séance, la communication de nos invités issus de disciplines différentes et dont les travaux résonnent entre eux d’une façon ou d’une autre (terrain similaire, méthodologie, problématique, etc.) est suivie d’un débat entre tous les participant·e·s. Ce séminaire est ouvert à tous les étudiant·e·s, de master au doctorat, travaillant ou non sur le continent.

CONTACT : herve.pennec@univ-amu.fr ; cecile.vandenavenne@ehess.fr

PROGRAMME :

– 4 janvier 2023
Sophie Caratini (CNRS - CITERES), Blancs, Maures, Noirs : la relation coloniale en Mauritanie. De la parole à l’écriture

– 1er février
Francesco Zappa (Université La Sapienza) La langue bambara en tant qu’outil et en tant qu’objet de la recherche en islamologie : enjeux, défis, perspectives
Eloi Ficquet (EHESS - CESOR) Des improvisations chargées d’affects : prononcer, recevoir et étudier les bénédictions au café en Islam éthiopien

– 8 mars - séance reportée au 22 mars, même heure

– 22 mars
Bernard Botiveau (CNRS - IREMAM) L’Etat palestinien : question coloniale, post-coloniale... (Retour sur un livre : « L’Etat palestinien », Paris, Presses de Sciences po, 1999)
Camille Evrard (post-doc ERC MaDAF, IMAF-Aix) Du legs militaire colonial à la folie des soldats (Sahel, 1950-1980). Formats d’histoire, embûches, échecs ?

– 12 avril
Camille Cassarini (AMU - LPED) Vivre et enquêter auprès d’Ivoiriens installés en Tunisie. Retour sur un terrain de thèse au-delà du paradigme de la "crise migratoire" (2016-2022)
Mélissa Blanchard (CNRS - CNE) Enquêter sur les femmes en migration et sur le travail irrégulier : ruses, ratés et questions d’éthique

– 10 mai
Sylvie Bredeloup (IRD - LPED) Pirouette et cacahuète
Gilles Balizet (doctorant LPED) Sonoriser au fil de son doctorat : échos des pas de côtés
Jérôme Lombard (IRD - PRODIG) Reprendre la nationale 1 en musique

– 7 juin
Florence Renucci (CNRS -IMAF-Aix) Travailler sur les femmes juristes en Afrique (début XXe siècle-années ’60) : un moyen de repenser les sources et l’histoire du droit ?
François Dumasy (Sciences-Po-Aix-Mesopolhis) Face aux manques. L’histoire en terrain archivistique lacunaire : Libye, Algérie et Italie