Ce projet aura pour but de comparer l’histoire des professions populaires urbaines féminines dans trois pays africains sur une période de cinquante ans.

La position des femmes sur le marché du travail reste peu étudiée dans l’histoire de l’Afrique. Comment pouvons-nous comprendre et apprécier la contribution quotidienne des femmes à la société et à l’économie africaines, alors que, par exemple, les sages-femmes, les esthéticiennes ou les artisanes n’ont souvent pas de prix fixe pour leurs services, d’horaires de travail fixes ou de lieu de travail ?

Le projet de recherche WomatWork cherchera à surmonter l’invisibilité des femmes dans les archives officielles, en tissant ensemble différents fils de sources. Il mettra en lumière les particularités des modèles de travail féminines et leurs transformations historiques résultant des changements politiques, des nouvelles technologies et des marchandises. Il se penchera également sur l’éthique, les normes et les valeurs des femmes au travail. Le projet de recherche interrogera enfin la relation entre ces professionnels et leurs communautés, et le lien entre ces travailleures et les vague de protestations qui secouèrent ces trois pays autour des indépendances.