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« Faire le développement, autrement ! » Makers, made in Africa et Entrepreneuriat informel !

Appel à contributions

Argumentaire :

Le terrain sur lequel s’applique l’aide au développement et se réalisent les projets n’est pas un terrain neutre. C’est plutôt un terrain vivant, grouillant et réactif. C’est le cas lorsqu’on observe le phénomène local de l’informel (Perseil et Pesqueux, 2014), qui manifeste une « performance de fait », en décalage avec une performance évaluée et conceptualisée par les institutions internationales au travers de normes et référentiels (OCDE, Banque Mondiale…). Cette performance évaluée négativement est en effet en rupture par rapport à des projets d’aide au développement que l’on pourrait qualifier de « classiques » et paraît induire des pratiques de ce que l’on nommera ici « le développement autrement ».

L’économie et la pratique du développement n’ont-elles donc été qu’une suite d’essais, dont certains ont débouché sur des succès parfois retentissants mais dont la grande majorité n’a sans doute eu que peu d’impacts ? Depuis plus d’un demi-siècle que se succèdent d’onéreux projets d’aide au développement financés par l’APD (l’Aide Publique au Développement), dont le but est de « lutter contre la précarité », force est de constater que les résultats ne sont pas à la hauteur des objectifs ! Et cela parce que les approches « participatives » semblent quasiment inexistantes, les bénéficiaires désignés n’ayant été que rarement et occasionnellement impliqués dans les projets.

De fait, nous constatons des acteurs privés ayant recours à des stratégies d’influence informelles pour s’adapter aux différents environnements. Ces stratégies sont devenues des règles de comportement plutôt qu’une déviance exceptionnelle. Elles font partie des formes institutionnalisées dites informelles dans le sens de North (1990), c’est-à-dire des normes et des règles tacites de la vie socio-économique (Zagaïnova, 2007). Ces dernières ont favorisé l’émergence de pratiques par des micro-organisations et des entrepreneurs informels non institutionnalisés et endogènes de développement qu’on pourrait identifier en utilisant les expressions : « Faire le développement autrement ! » & « Makers, made in Africa ».

Ces comportements s’insèrent dans des logiques d’affaires qu’on analysera au travers de pratiques dites non « traditionnelles », qui s’adaptent à un environnement mouvant.

L’objectif de cette journée est ainsi de faire dialoguer pratiques, théories et concepts « du (des) développement(s), autrement ! » et des « Makers, made in Africa ». De ce fait, il reviendra aux contributeurs de proposer une formalisation de ces expressions, notamment en se référant aux axes de recherche qui suivent :
 Axe (1) Approches micro-organisationnelles du développement ;
 Axe (2) Pratiques et stratégies de développement d’adaptation aux différents environnements ;
 Axe (3) Peut-on parler de Makers, made in Africa ? (quelles approches, conceptualisation, pratiques, business model...)

Les contributions :

 Calibrage compris entre 20 000 et 40 000 signes ;
 rédigées en français et/ou en anglais en vue de leur publication dans un ouvrage collectif édité en France.

Le résumé des propositions de contribution (2000 signes maximum), est à envoyer à l’adresse ci-après, au plus tard le 30 septembre 2016  :
devmak2016@gmail.com

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