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Les couples gabonais et l’assistance médicale à la procréation à Libreville. Sorcellerie et filiation

Soutenance de thèse de Arielle Ekang Mve
Directrice de thèse, Doris Bonnet
Le 1er décembre 2014, à 14h, salle M. et D. Lombard, 96 bd Raspail, 75006 Paris

Jury :
 Doris BONNET, Directrice de Recherches émérite à l’IRD
 Rémi BAZENGUISSA, Directeur d’études à l’EHESS
 Véronique DUCHESNE, Maître de Conférences à l’université Paris 5, René Descartes
 Marc-Eric GRUENAIS, Professeur à l’Université de Bordeaux 2
 Joseph TONDA, Professeur à l’université Omar Bongo

Résumé :
Cette thèse est une réflexion sur les modes de prise en charge de l’infertilité du couple au Gabon. Elle porte un regard particulier sur l’introduction et la réception de l’assistance médicale à la procréation (AMP) dans l’imaginaire social des Gabonais. La recherche analyse les comportements, les croyances liées à la stérilité conjugale et aux nouvelles techniques reproductives. Cette étude rend également compte des changements de la solidarité familiale à l’égard du couple stérile. De nombreuses données de terrain font émerger l’idée que l’AMP représente le moyen ultime pour lutter contre la stérilité en dépit de l’origine sorcellaire qu’on lui prête. Le couple stérile voit ainsi l’occasion de se « désensorceler », mais aussi de se libérer de l’étiquette de « mangeurs d’enfants ». L’individualisation de la société gabonaise implique que le confiage est de moins en moins approuvé ; les couples recherchent donc à travers l’AMP un enfant biologique plutôt que social.

Mots-clefs :
Infertilité, sorcellerie, pluralisme thérapeutique, assistance médicale à la procréation, filiation, Gabon.