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Lalibela, site rupestre chrétien d’Éthiopie

Claire Bosc-Tiessé, Marie-Laure Derat (dir.), PUM, 2019, 210 p.

Avec les contributions de Laurent Bruxelles, François-Xavier Fauvelle, Emmanuel Fritsch, Antoine Garric, Yves Gleize, Romain Mensan, Thomas Osmond et Kidanemariam Woldegiyorgis Ayalew

Lieu de pèlerinage pour les chrétiens d’Éthiopie, le site de Lalibela est mondialement connu pour son complexe d’églises taillées dans une roche de couleur rouge sous le niveau du sol. Perchés à 2 500 mètres d’altitude sur les hauts plateaux de l’Éthiopie septentrionale, les monuments se répartissent en trois groupes dans lesquels s’enchevêtrent églises, passages souterrains et à ciel ouvert, cours et salles troglodytes.

L’ensemble est communément attribué au souverain qui porte le même nom, le roi Lālibālā, dont on sait avec certitude qu’il régnait durant le premier tiers du XIIIe siècle. Codirectrices de la mission franco-éthiopienne de recherche à Lalibela, Claire Bosc-Tiessé et Marie-Laure Derat livrent ici, avec leur équipe, une synthèse des études historiques menées sur la région et posent les principes d’une méthodologie archéologique spécifiquement développée pour ce site rupestre, à la fois témoin géologique exceptionnel et haut lieu du christianisme éthiopien depuis le XIIIe siècle.

Comprendre les raisons d’une implantation royale à Lalibela sans disposer de textes se rapportant à la région avant et pendant le règne de Lālibālā ; déployer sur le site un regard archéologique sans avoir accès à des niveaux stratigraphiques ; croiser histoire et archéologie afin d’amplifier la force du signal témoignant de la vie du site et de son inscription dans un contexte régional, royal, puis fédéral ; telles sont les gageures des recherches menées à Lalibela et exposées ici.


Claire Bosc-Tiessé
, chargée de recherche au CNRS, est conseillère scientifique à l’Institut national d’histoire de l’art où elle dirige le programme « Vestiges, indices, paradigmes : temps et lieux des objets d’Afrique ». Spécialiste de l’Éthiopie, elle mène des recherches sur la production artistique dans le royaume chrétien sur une période longue, du XIIIe au XIXe siècle. Ses recherches développent une anthropologie historique des images, s’intéressant particulièrement aux différents aspects de leur fabrication, à leurs statuts et à leurs utilisations. Elle a notamment publié, aux Publications de la Sorbonne en 2008, Les îles de la mémoire. Fabrique des images et écriture de l’histoire dans les églises du lac Tana (Éthiopie, XVIIe-XVIIIe s.).


Marie-Laure Derat
, directrice de recherche au CNRS au sein du laboratoire Orient et Méditerranée, est spécialiste de l’Éthiopie chrétienne à l’époque médiévale (XIe-XVIe siècle). Elle aborde l’histoire de ce royaume à partir des textes historiques et hagiographiques rédigés en langue guèze, ainsi qu’à partir des données issues de fouilles archéologiques. Elle a notamment publié chez Brepols en 2018 une enquête sur la dynastie Zāgwē, à laquelle on associe le site de Lalibela, intitulée L’énigme d’une dynastie sainte et usurpatrice dans le royaume chrétien d’Éthiopie du XIe au XIIIe siècle.

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