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Maisons en voyage. Les trajectoires transnationales au prisme des réseaux matrimoniaux (Sinikiéré, Burkina Faso)

Soutenance de thèse de Pietro Fornasetti
Directeur de thèse : Jean Schmitz
Le 21 décembre 2020, à 9h30, visioconférence

Afin d’affecter le moins possible la qualité de la visioconférence nous sommes contraints de limiter l’accès au public. Les personnes souhaitant assister à la soutenance devront se rapprocher du candidat.


Jury de thèse :

 Jean Schmitz, IRD - directeur de thèse
 François Héran, Collège de France - pré-rapporteur
 Fabio Viti, Université d’Aix-Marseille - pré-rapporteur
 Alice Degorce, IRD
 Klaus Hamberger, EHESS
 Ludovic Kibora, INSS/CNRST
 Ismaël Moya, CNRS
 Judith Scheele, EHESS


Résumé :

À travers l’ethnographie du village burkinabè de Sinikiéré, cette thèse montre que les migrations transnationales participent à la structuration d’un espace social local. Cette idée, qui constitue le fil conducteur de ma recherche, va être démontrée de manière originale : non pas, comme nous ont invité à le faire les études transnationales et post-modernes, en utilisant les mobilités pour déconstruire l’objectivité des territoires nationaux mais, à l’inverse, en montrant qu’une localité peut être produite par les mobilités. Cela revient à dé-singulariser ou banaliser la migration, au profit d’une organisation sociale fondée sur le mouvement. En interagissant avec d’autres catégories, issues de l’espace domestique et de la parenté, le mouvement devient ainsi l’un des opérateurs qui construisent et reconfigurent l’espace social villageois.
Cette perspective analytique s’est trouvée fortement stimulée par la méthodologie employée lors de mes recherches. L’analyse des réseaux et le traitement informatique de la parenté m’ont en effet conduit à expérimenter plusieurs techniques : échantillonnage visant l’exhaustivité, constitution et analyse d’une base de données relationnelles, couplage d’analyses quantitatives et qualitatives. Ces techniques permettent notamment de saisir la nature réticulaire de l’espace social de Sinikiéré et fournissent un contrepoint constant à une ethnographie plus classique.
Prendre conscience du rapport étroit entre le mouvement et l’organisation sociale m’a conduit à aborder plusieurs objets classiques de l’anthropologie avec de nouveaux yeux : les cadres villageois et ethniques (Chapitre 1), la maison (Chapitre 2), l’idéologie de l’« entente » (Chapitre 3), les âges de la vie (Chapitre 4) et le voyage (Chapitre 5).


Mots clés :

Migration, maison, frontière, affinité, Burkina Faso, bisa