Home > News > Soutenances de thèses

Des traversées aux quotidiens transmigratoires sous la frontière externalisée. L’infinité de mobilités pour des Sénégalais·es en partance au, à travers et depuis le Maroc

Soutenance de thèse de Marie Lasserre
Directeur de thèse : Rémy Bazenguissa-Ganga, directeur d’études de l’EHESS (IMAF)
Le 1er décembre 2022, à 14h, salle 3.023, Bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet.
Cette soutenance sera proposée au format hybride, pour les modalités, se rapprocher de l’étudiante.


Jury de thèse :

 Rémy Bazenguissa-Ganga, directeur de thèse
 Mehdi ALIOUA, Université internationale de Rabat
 Sylvie BREDELOUP, Aix-Marseille Université
 Chantal CRENN, Université Paul Valéry Montpellier 3
 Mustapha EL MIRI, Aix-Marseille Université
 Hélène THIOLLET, CERI-Sciences Po Paris
 Mahamet TIMERA, Université Paris 7


Résumé :

Ce travail explore les traversées de frontières de Sénégalais·es transmigrant·es entre le Sénégal et le Maroc, à travers et depuis le Maroc. A partir d’une enquête ethnographique multi-située et embarquée (2012-2017) au plus près des frontières, je saisis la relation dialectique entre les mobilités des Sénégalais·es et les manifestations de la frontière sous et par l’externalisation des politiques migratoires européennes dans les pays du Sud. J’observe, principalement depuis les perspectives des migrant·es et de leurs mouvements, que les Sénégalais·es traversent, franchissent et s’affranchissent de frontières de plus en plus nombreuses, inédites et exacerbées. En y parvenant et en essayant de les franchir et de s’en affranchir, ils et elles s’engagent dans de multiples mobilités de plus en plus nombreuses, inédites et exacerbées. En examinant de multiples pratiques, échelles et formes de la frontière, entre passages et installations, j’analyse donc que les frontières et les mobilités se coproduisent. Pour révéler cette coproduction de frontières et de mobilités, j’observe notamment les performances subversives des Sénégalais·es face à la frontière externalisée et à son arsenal de contrôles humains et techniques. Je cherche aussi à traduire leurs réappropriations du temps et de l’espace, qui leur sont volés dans un continuum de l’attente, dans un spectacle de la violence et de l’asymétrie. J’étudie aussi le genre en migrations et les rapports sociaux de sexe, de race et de classe lors des traversées et des quotidiens transmigratoires.

Mots clés : Sénégalais·es - Transmigrant·es - Frontière(s) - Mobilités - Maroc - Externalisation


" Traverses " : Spectacle-performance associé à cette soutenance