Sous la direction de Sandra Fancello, Peter Geschiere (préfacier)
Hermann, mars 2015, 296 p.
La sorcellerie a pris dans l’Afrique contemporaine des formes inédites : enfants sorciers, crimes rituels, vols de sexe, possessions diaboliques. Elle ne renvoie plus à un système organisé de croyances et de pratiques mais plutôt à des imaginaires polymorphes suscités par l’insécurité et l’injustice vécues au quotidien. Les faits de violence associés aux affaires de sorcellerie témoignent d’une profonde dérégulation normative et exigent des enquêtes situées qui interrogent les chaînes du soupçon et de l’accusation.
Tables des matières :
Introduction. Penser la sorcellerie en Afrique :
un défi pour les sciences sociales ?
par Sandra Fancello
Juger la sorcellerie. Un ethnographe dans l’institution
judiciaire centrafricaine
par Bruno Martinelli
La sorcellerie à l’ère des médias
par Julien Bonhomme
Épidémie de « crimes rituels » au Gabon.
Des affaires de sorcellerie au scandale de l’impunité
par André Mary et Maixant Mebiame-Zomo
Une ethnographie des enfants de rues à Bangui
(Centrafrique)
par Andrea Ceriana Mayneri
Désorceler les machines.La sorcellerie dans l’entreprise
d’électricité de Centrafrique
par Jean-Bruno Ngouflo
Les acteurs de la lutte anti-sorcellerie.
Exorcistes et nganga à Bangui et Yaoundé
par Sandra Fancello
La sorcellerie dans la vie d’une Église au Congo.
Entre déni et contagion
par Bernard Coyault
« La délivrance, c’est le diplôme ».
L’ethnologue aux prises avec le Combat Spirituel
par Bénédicte Meiers