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Le massif de Lovo, sur les traces du royaume de Kongo

Geoffroy Heimlich, Access Archaeology, Collection "Cambridge Monographs in African Archaeology", 2017, 216 p.

À la différence des arts rupestres du Sahara ou d’Afrique australe, ceux d’Afrique centrale restent encore aujourd’hui largement méconnus. Bien que signalé dès le XVIe par Diego del Santissimo Sacramento, l’art rupestre du Kongo Central n’a jamais fait l’objet d’une recherche de grande ampleur et son âge reste toujours incertain. Peuplé par les Ndibu, un des sous-groupes kongo, le massif de Lovo se trouve dans le nord de l’ancien royaume de Kongo. Même si ce royaume est, à partir de 1500, l’un des mieux documentés de toute l’Afrique tant par les sources historiques que par les sources ethnographiques et anthropologiques pour les périodes plus récentes, il reste largement méconnu sur le plan archéologique. Avec 102 sites inventoriés (dont 16 grottes ornées), il contient la plus importante concentration de sites rupestres de toute la région, ce qui représente plus de 5000 images rupestres. En croisant les points de vue ethnologique, historique, archéologique et mythologique, j’ai pu montrer que l’art rupestre a bel et bien une part importante dans la culture kongo. Au même titre que les sources historiques ou les traditions orales, il peut apporter aux historiens une documentation de premier plan et contribuer à reconstruire le passé de l’Afrique.

Biographie : Expert au comité de l’ICOMOS pour l’art rupestre (CAR) et pour la gestion du patrimoine archéologique (ICAHM), Geoffroy Heimlich est docteur en archéologie auprès de l’Université Libre de Bruxelles et en histoire auprès de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sous la codirection de Pierre de Maret et Jean-Loïc Le Quellec, sa recherche doctorale a porté sur l’art rupestre du Kongo Central, en République démocratique du Congo. Il est actuellement chercheur associé, en France, à l’Institut des mondes africains (IMAF) et, en Belgique, au Centre de recherches en archéologie et patrimoine (CReA-Patrimoine) de l’Université Libre de Bruxelles et au Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, ainsi qu’en Afrique du Sud, Honorary research fellow au Rock Art Research Institute de l’Université de Witwatersrand, à Johannesburg. Depuis 2016, il est également directeur de la mission archéologique « Lovo » du Ministère français des Affaires étrangères, en République démocratique du Congo et en Angola.

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