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La coopération internationale décentralisée comme un nouvel instrument de l’aide au développement : le cas de la région de Marmara en Turquie

Soutenance de thèse de Nerih Çatik
Directrice de thèse : Ulrike Schuerkens

Le 29 janvier 2020, 8h30, EHESS (salle AS1_08), 54 bd Raspail 75006 Paris


Jury :

 Ulrike Schuerkens (Directrice de thèse), Université Rennes 2
 Hamit Bozarslan, EHESS
 Yeseren Eliçin, Galatasaray University
 Elise Massicard, CNRS
 Clemens Zobel, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis


Résumé :

Dans la nouvelle forme d’interaction entre le local et le global (glocalisation), les domaines de responsabilité des villes sont internationalisés en raison de divers facteurs tels que le changement climatique, la pollution, l’immigration ou les droits de l’homme. Les dirigeants municipaux et les administrations locales, qui manquent de ressources financières, techniques et humaines pour réaliser leurs tâches et faire face à ces nouveaux défis, recherchent de nouvelles ressources, idées et outils, parfois même au-delà de leurs frontières. Dans ce contexte, les villes deviennent des acteurs clés des relations internationales en établissant des liens avec d’autres acteurs internationaux et avec leurs homologues étrangers. La coopération décentralisée est un phénomène émergent qui offre de nouvelles perspectives aux études de développement. Contrairement aux attitudes paternalistes et à la prédominance des donateurs de la version traditionnelle de la coopération pour le développement, dans le cas de la coopération décentralisée, les collectivités territoriales collaborent pour définir leurs problèmes et trouver des solutions appropriées dans une relation fondée sur la compréhension mutuelle. Dans cette thèse, nous traitons de la coopération au développement décentralisée menée par les villes turques. Nous analysons d’abord le cadre théorique de la coopération décentralisée dans le domaine du développement. D’un point de vue historique, nous essayons d’expliquer l’émergence de ce concept par les théories de la glocalisation et de la gouvernance. Nous présentons les différentes perceptions des différentes institutions et les types d’actions des autorités locales dans le cadre de la coopération internationale. La partie théorique est complétée par une recherche empirique menée dans cinq villes de la région de Marmara. Sur la base d’études de cas, nous avons classé la coopération décentralisée des collectivités locales selon leurs objectifs comme les projets de renforcement des capacités institutionnelles municipales, les projets d’amélioration de la fourniture de services publics locaux, les projets destinés aux populations défavorisées et les projets de préservation du patrimoine naturel et culturel et de protection de l’environnement. En nous concentrant sur les impacts économiques et sociaux de la coopération intercommunale, nous essayons de déterminer dans quelle mesure cette fusion d’idées, de ressources et d’expériences des villes contribue au domaine de la coopération pour le développement. Cette approche nous a permis de déterminer les obstacles politiques, techniques, financiers, sociaux et institutionnels à la coopération décentralisée.


Mots clés :

Coopération décentralisée, coopération intermunicipale, jumelage des villes, coopération pour le développement, mondialisation, glocalisation, collectivités territoriales.