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Guerre, humanitaire, réfugiés : terrains et théories

Séance du 10 avril 2015, de 9h à 13h
Site Raspail / IMAF, salle de réunion, 2e étage, 96 bd Raspail

Etre réfugié, entre déplacement et encampement (Afrique, Moyen-Orient, Haïti)

Séance coordonnée par Alice CORBET (anthropologue CNRS, LAM) et Christine DESLAURIER (chargée de recherche à l’IRD, IMAf), avec les interventions de :

 Clara LECADET (Dr en anthropologie, LAU-EHESS) :
L’institutionnalisation du statut de réfugié et la politisation des camps

 Hala ABOU-ZAKI (Doctorante en anthropologie, IIAC-LAU) :
Chatila : histoire et évolution d’un camp de réfugiés palestiniens au Liban

 Alice CORBET (chargée de recherche au CNRS, LAM) :
Haïti / Sahara, camp-centre et construction identitaire

Résumé :
Cette quatrième séance du séminaire « Guerre, humanitaire, réfugiés : terrains et théories » sera consacrée à la thématique des réfugiés ou, plus généralement, des personnes qui se déplacent involontairement. Il s’agira de prendre l’ampleur du phénomène et de comprendre pourquoi il n’y a jamais eu autant de réfugiés ou de déplacés forcés qu’aujourd’hui. Mais les présentations de ce séminaire reviendront surtout sur la façon dont les personnes qui se déplacent s’installent dans des espaces provisoires et en particulier dans des camps, qu’ils soient pris en charge par une structure (camps de réfugiés du HCR) ou non (camps de migrants en marge des villes). Malgré la précarité, sont construites dans ces lieux des formes de stabilité.
A partir de quand, pourquoi et comment s’approprie-t-on un camp ? Quels noms sont donnés aux nouveaux lieux de vie ? Quelles sont les formes politiques qui peuvent naître dans un camp ? Quelle relation à la mémoire les réfugiés entretiennent-ils quand les générations passent dans l’exil ? Quelles sont les tensions entre le désir de retour, celui d’installation, et les rapports entretenus par ceux qui se déplacent avec la population hôte ou avec l’intervention humanitaire ? Ces questions seront abordées à partir de l’exemple africain (Mali et Sahara Occidental), du Moyen-Orient (Liban), et des Caraïbes (Haïti). On verra que, malgré des espaces régionaux divers et des contextes très différents (migrants, réfugiés suite à une guerre, déplacés internes suite à une catastrophe naturelle), des processus similaires peuvent être repérés. Il sera particulièrement question des formes d’encampement, du point de vue matériel comme social et politique : quand l’arrêt dans le déplacement, bien que perçu comme temporaire et contraint, devient un lieu de vie.

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