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Présentation de travaux de chercheurs

Le 13 novembre 2023, de 14h à 17h
Campus Condorcet, Bât. Sud, salle 3.122

Participation en visioconférence :
https://pantheonsorbonne.zoom.us/j/2027555153?pwd=eFlISTBubEwyQzBzNk9UUml1UllmZz09
ID de réunion : 202 755 5153
Code secret : 592114


 David Ngendo Tshimba,

"Decolonial Insurgents : The Rwenzururu Secessionist Movement astride a Congo-Uganda border, 1962-64 »

Drawing from a panoply of primary sources—ethnographic, archival and oral—this paper study brings to the fore an epochal insurgency that peasants from the highlands of the Rwenzori ranges sustained in the first half of the 1960s. The Rwenzururu Secessionist Movement (RSM) under the aegis of Isaya Mukirane is here placed on the historical continuum of highland peasant resistance against European colonial modernity. The ppaper’s geo-historical focus is two-fold : the political violence that unfolded in the just independent Congo following the assassination of Prime Minister Patrice Lumumba and the expediently negotiated political settlement in would-be independent Uganda following the Kabaka Yekka-Uganda People’s Congress alliance that propelled Milton Obote to premiership in would-be independent Uganda. At the conflation of these fast-paced political developments was the fanning of the RSM, which now found a political expression in a trans-border fight for autonomy from both independent Congo and independent Uganda. Though short-lived, the asylum of Mukirane and his comrades-in-arms in the post-Lumumba assassination Congo would prove far more consequential for the Rwenzururu struggle for political sovereignty. How RSM insurgents would soon view the colonial-cum-independent state, on both sides of the international border, as political decrepitude is the overarching argument derived from the study’s fieldwork. RSM insurgents, this paper substantiates, looked to reclaim a deeper history and a wider geography—akin to the precolonial Yira confederacy—in asserting a Rwenzururian polity out of steps with post-independence times.

David Ngendo Tshimba est directeur du Centre of African Studies de la Uganda Martyrs’ University et chercheur invité dans le cadre du partenariat IMAF-IFRA. Il occupe actuellement la Chaire du Centre d’études africaines de la Uganda Martyrs University, où il enseigne également au Département de Governance, Peace and International Studies. Il est titulaire d’un doctorat en histoire et en science politique du Makerere Institute of Social Research (MISR). David N. Tshimba s’est vu attribuer de nombreuses bourses de recherche, y compris du CODESRIA dans le cadre d’un projet d’ouvrage sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, également de la part d’Action for Development (ACFODE), pour un projet de recherche ethnographique portant sur les violences corporelles dans le cadre de déplacements forcés au Kyaka II Refugee Settlement, dans l’Ouest de l’Ouganda, et présentement avec le Refugee Law Project (RLP) de la School of Law de l’Université de Makerere, en partenariat avec le Irish Human Rights Centre pour une recherche concernant ‘Human Trafficking, Forced Migration and Gender Equality in Uganda’. Les intérêts de recherche de David N. Tshimba comprennent la violence (politique), les migrations (forcées) et la justice (sociale) avec une focale particulière sur la région des Grands Lacs.



 Patrick Romuald Jie Jie,

"L’intérêt mémoriel afro-americain autour des artefacts de la traite atlantique au Cameroun : histoire, enjeux et retombées »

Depuis 2010, l’ancien port d’esclaves de Bimbia dans le Sud ouest du Cameroun est sous le feu des projecteurs en raison de nombreuses visites organisées par ARK Jamers, une organisation américaine qui fait dans le business mémoriel autour de la traite négrière au Cameroun. La présente communication questionne les raisons de ce retour afro américain aux sources, mais aussi les enjeux de ce business mémoriel.

Patrick Romuald Jie Jie est titulaire d’un PhD en histoire culturelle soutenu à l’université de Ngaoundéré en mars 2018. Il exerce actuellement comme enseignant à l’Université de Bertoua (département d’histoire de l’École normale supérieure) comme chargé de cours (maître assistant). Il est intéressé par l’histoire culturelle, notamment les religions et civilisations camerounaises spécifiquement, et plus globalement africaines. Il est lauréat du programme de recherche post-doctoral Atlas-FMSH (Appel à candidatures 2023 | IRD-FMSH | Pays des Suds France). Il séjournera trois mois au Campus Condorcet, hébergé à l’IMAF, où il travaillera sur « Le business mémoriel comme vecteur d’éveil des consciences sur la traite négrière transatlantique au Cameroun : cas de l’Ancestry Reconnection program dans l’ancien port d’esclaves de Bimbia ». Son projet de recherche postdoctoral s’inscrit dans l’Axe 3 de l’IMAF (Pouvoirs, espaces, temporalités et usages du passé) et contribuera à nourrir les riches recherches menées au sein de l’IMAF sur l’histoire de l’esclavage et les lieux de mémoire.